« Nous n’atteindrons nos objectifs élevés que dans le cadre d’une performance collective »

Monsieur Engel, les objectifs énergétiques constituent un aspect important du développement durable – qui les fixe chez Swisscom ?

Nous nous sommes fixé l’objectif ambitieux d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2025 sur l’ensemble de la chaîne de création de valeur, c’est-à-dire y compris nos nombreux fournisseurs et donc aussi ISS. Il va de soi qu’une mesure d’une telle ampleur fait l’objet d’intenses discussions au sein de la Direction et du Conseil d’administration, mais au final, tout le monde s’est accordé à dire que cet objectif est le bon et qu’il peut être atteint grâce aux efforts considérables que nous avons déployés ces dernières années.

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Les objectifs énergétiques visés impliquent des investissements financiers. Pourquoi le tournant énergétique est-il si important pour Swisscom ?

Bien sûr, des investissements sont nécessaires pour atteindre nos objectifs, mais une consommation d’électricité réduite nous permet aussi de réaliser des économies massives. Un exemple : depuis 2005, nous avons équipé nos centrales téléphoniques d’un système innovant de refroidissement par l’air extérieur. Cela a nécessité des travaux de construction, mais les économies d’électricité qui ont suivi ont permis d’amortir très rapidement les investissements. Nous avons eu tellement de succès que nous refroidissons désormais nos antennes de téléphonie mobile par l’air extérieur.

Néanmoins, le tournant énergétique n’est pas gratuit. Nous avons une responsabilité particulière – envers les gens, la Suisse et finalement le monde entier. C’est pourquoi nous allons continuer à réduire notre consommation d’électricité et notre empreinte carbone. Cela fait tout simplement partie de l’ADN de Swisscom.

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Quel est le rôle d’ISS dans la mise en œuvre des objectifs énergétiques de Swisscom ?

De tels objectifs ne peuvent pas être atteints seuls. Au final, il s’agit d’une « performance collective » de nombreux acteurs dans le domaine correspondant. ISS apporte tout ce dont elle a besoin pour jouer un rôle majeur dans la réalisation de nos objectifs de durabilité dans le domaine du bâtiment : enthousiasme pour le thème de la durabilité, créativité, compétence technique et force de mise en œuvre.

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Dans le domaine spécialisé « Programs Engineering Construction Energy », ISS assume une sorte de fonction fiduciaire pour Swisscom – d'où vient cette confiance ?

De ses bonnes prestations ! Mais ce n’est pas comme si ISS avait toujours été dans cette position. Au début, nous mandations, surveillions et réceptionnions les projets de manière « classique », mais l’objectif a toujours été d’augmenter en permanence le degré de responsabilité propre d’ISS. Après de bons résultats, une communication transparente et des reportings et documentations sans faille, nous avons pu nous retirer de plus en plus. Les personnes qui, chez ISS, gèrent ce programme pour nous à titre fiduciaire sont remplies de passion pour Swisscom et ont la capacité de prendre des décisions objectives et factuelles qui préservent nos intérêts. Et s’il arrive qu’une situation ne soit pas claire, les voies de communication sont très courtes. La base en est de bonnes structures et de bons processus, mais surtout les bonnes personnes au bon endroit et une culture de confiance correspondante.

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Comment se déroulent les rapports ?

Nous travaillons avec une structure informatique commune dans laquelle l’équipe de Michael Gräppi classe l’ensemble des analyses, des offres et des rapports de manière structurée. Il n’y a plus de rythme de réunions fixe. ISS demande une concertation lorsqu’elle souhaite des décisions ou l’avis du mandant. Nous pratiquons l’« obligation de se procurer » : si nous voulons connaître des détails, nous nous procurons les documents correspondants à partir de l’archivage commun mentionné.

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Quel est l’avantage pour Swisscom d’externaliser cette fonction clé à ISS ?

Cela garantit la professionnalisation et de courts délais d’exécution grâce à la compétence technique dont dispose largement ISS. Cela soulage notre entreprise de tous les processus tactiques et opérationnels dans le Life Cycle Management, tout en permettant une documentation complète et très transparente des projets et donc un passage sans problème des projets de construction à la phase d’exploitation.

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Chez Swisscom, le développement durable fait partie de la stratégie d’entreprise. Comment cela se manifeste-t-il au sein de l’entreprise et à l’extérieur ?

Notre engagement repose sur la conviction intime de l’ensemble du Top Management d’apporter une contribution significative dans le domaine de la durabilité et certainement de jouer un rôle de modèle. J’espère que nous incitons ainsi de nombreuses autres entreprises à s’engager également, selon leurs possibilités.

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Pour finir, une question blasphématoire : le climat mondial peut-il encore être sauvé ?

Oui, car je suis fondamentalement convaincu qu’un nombre incalculable de personnes y croient et contribuent à transmettre ce monde unique dans un meilleur état à nos prochaines générations. De mon point de vue, il ne s’agit pas tant de comparer qui contribue à quoi. Si chacun apporte la contribution qu’il est en mesure de supporter, c’est un acte louable et nous devrions l’apprécier à sa juste valeur. De nombreuses petites contributions sont également des contributions !

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