Dans la ville du futur, la limite entre habitat et travail s'effacera. Ce qui aura également des conséquences sur le Facility Management.
Responsable Excellence Center
Interview
Avec la numérisation, le poste de travail perd son exclusivité fonctionnelle - on peut travailler de n’importe où. Nous savons par les clients du secteur de la technologie que parfois jusqu’à 60 pour cent des postes de travail sont inoccupés. Voici donc la tendance : il faut réduire le nombre de postes de travail et les rendre flexibles, ce qui permet de réaliser d’importantes économies, y compris dans l’entretien des bâtiments.
Parallèlement à cela, le poste de travail est modernisé, car il reflète de plus en plus la culture d’entreprise, devient un élément de différenciation. On crée des espaces hybrides, appelés « third places », où se mêlent travail, loisirs, mise en réseau, santé et consommation. Cela suppose que ceux qui travaillent dans ces lieux font partie d’une communauté, s’amusent, sont actifs et s’engagent.
Il doit permettre des expériences positives dans le but de promouvoir l’engagement des collaborateurs. Les collaborateurs engagés sont plus créatifs, plus efficaces et moins absents. En outre, nous vivons dans une économie de la connaissance, et la guerre des talents ne se résume pas à des incitations financières. Des études montrent que les facteurs subjectifs, tels que le sens, l’appartenance et l’autodétermination, revêtent toujours plus d'importance chez les jeunes.
Ici aussi, un poste de travail bien conçu peut faire toute la différence. En d’autres termes, le poste de travail du futur tourne autour du collaborateur et de sa communauté. Cela a également conduit à un changement de paradigme dans notre secteur : nous passons du statut de Facility Manager à celui d’Experience Manager, ce qui rend notre travail pertinent pour les ressources humaines et nous implique plus tôt dans la conception des postes de travail.
Elles influencent le travail ainsi que le Facility Management du futur. Beaucoup d’immeubles de nos Key Accounts possèdent déjà une certification environnementale, et celle-ci se base non seulement sur la structure du bâtiment, mais aussi sur son entretien. Cela commence par le taux de recyclage et se termine par la régulation de la température ambiante. Dans ce domaine, des idées sont nécessaires.
Au siège d’ISS, par exemple, nous misons sur un tri cohérent des déchets – y compris le plastique – et sommes passés aux bouteilles réutilisables, évitant ainsi la consommation de 70’000 bouteilles en PET par an. Les données numériques sur les bâtiments jouent également un rôle de plus en plus important : les capteurs et l’Internet des objets permettent de réaliser des gains d’efficacité qui profitent également à l’environnement. Ils constituent la base du contrôle de la qualité de l’air et de la température ambiante en fonction de la demande et des besoins énergétiques.
« Nous nous transformons toujours plus en Experience Managers »
« Nous nous transformons toujours plus en Experience Managers »
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